S'il est un pays qui compte beaucoup d'amis en France, c'est bien la Moldavie, avec une forte orientation francophone à laquelle nous sommes toujours très sensibles.
Je suis particulièrement impressionné par la manière dont ce pays se transforme en se rapprochant de l'Union européenne. Je pense que la première qualité d'un processus d'adhésion est d'avoir des conséquences sur la transformation interne des pays qui veulent rejoindre l'Union européenne - et c'est particulièrement spectaculaire en Moldavie. C'est pourquoi il nous faut vous soutenir.
Je prendrai l'exemple de la plateforme de soutien à la Moldavie que nous avons mise en oeuvre. Je pense que votre commission pourrait en tirer une réflexion : ne serait-il pas nécessaire, dans le processus, y compris pour l'Ukraine ou d'autres pays des Balkans, que les États membres, qui sont d'abord ceux qui vont permettre l'intégration des nouveaux États, reprennent la main sur le processus technocratique qui est conduit par la Commission ?
Il faut bien sûr respecter des critères mais, par exemple, la nomination d'un Monsieur Élargissement, de la même façon qu'il y a eu un Monsieur Brexit, serait peut-être l'occasion de reprendre en mains la dimension géopolitique et permettrait de dialoguer avec les opinions publiques et les États candidats au niveau qu'il convient, plutôt que de dérouler simplement des conditions qui, d'ailleurs, selon M. Popescu, sont à peu près toutes remplies aujourd'hui.