Ma première question portera sur les réflexions actuelles concernant une réforme du processus. On parle beaucoup d'adhésion graduelle, progressive, avec une possible distinction entre les logiques politiques et institutionnelles d'un côté, et de la logique de l'intégration économique de l'autre. Comment votre pays accueille-t-il ces réflexions et l'éventuelle évolution du processus d'adhésion ?
Deuxièmement, le processus d'adhésion est technique mais aussi politique du point de vue des États membres et des gouvernements nationaux, ainsi que du point de vue de l'opinion publique. J'ai insisté sur ce point lors de l'audition précédente : les enquêtes d'opinion récente et les eurobaromètres évaluent à 53 % le soutien des Européens interrogés sur l'élargissement à un certain nombre de nouveaux pays membres, dont le vôtre. En France, ce taux est de 35 %, donc beaucoup plus bas.
La question qui se pose est celle du discours politique, des arguments en faveur de l'adhésion de nouveaux pays, notamment le vôtre, et de l'appropriation démocratique de cette future échelle d'une Union européenne élargie.