Intervention de Florent Marciacq

Commission des affaires européennes — Réunion du 30 novembre 2023 à 8h35
Voisinage et élargissement — Élargissement de l'union européenne - audition

Florent Marciacq :

Monsieur l'Ambassadeur, l'Union européenne a parfois fait montre, pour des motifs géopolitiques, d'une certaine complaisance en matière de soutien à des élites parfois très douteuses, comme au Monténégro. C'est également le cas aujourd'hui en Serbie, où l'on ferme les yeux sur certaines choses.

Les réactions de la société civile de ces pays nous apprennent que certaines forces demandent de sanctionner les élites quand elles ne s'engagent pas favorablement plutôt que d'espérer qu'une politique d'apaisement se traduise par de bons résultats. Que pensez-vous de l'idée de réversibilité dans les réformes du processus d'adhésion ? La réversibilité existe déjà dans les faits, mais devrait-elle selon vous être plus appliquée, quitte à sanctionner des États dont les élites sont plutôt partagées ?

Deuxièmement, le processus relève plus de la cooptation par les États membres que de la convergence. Cela aide d'avoir des parrains ou des amis. On comprend que nos amis ukrainiens ont de forts soutiens dans les pays baltes, en Europe centrale et orientale. La Moldavie en compte d'autres en Roumanie et en France. Quel serait l'allié le plus influent de la Géorgie que vous pourriez cibler au sein de l'Union européenne ?

Enfin, l'intégration européenne repose sur les valeurs, la population, l'engagement, mais c'est également un projet politique. Quelle est votre vision du projet politique européen ? Est-ce pour vous quelque chose qui relève du fédéralisme, d'une forme de souverainisme des nations, d'un grand marché ?

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