Nous augmentons en volume nos investissements liés à la défense, mais nous ne finançons pas des investissements purement militaires, car nous sommes dépendants de nos actionnaires.
Concernant le partenariat oriental et les pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne, nous avons investi dans cette région environ 10 milliards d'euros ces dix dernières années, en incluant l'Ukraine, pour laquelle nous avons investi 6 milliards d'euros sur cette période. Nous sommes en ligne avec les priorités adoptées en Europe en 2021 concernant les investissements dans le partenariat oriental, et nous essayons d'augmenter nos investissements et notre attractivité dans les trois pays nouvellement candidats que sont la Moldavie, l'Ukraine et la Géorgie. La BEI prend l'engagement fort d'être présente en Arménie. Un de nos représentants est en poste à Kiev, car nous souhaitons être proches de nos partenaires ukrainiens.
Le domaine de la santé est devenu une priorité importante de la BEI. Traditionnellement, nous étions présents dans le domaine des infrastructures de santé. Un projet de 100 millions d'euros a été mis en place pour l'hôpital de Nantes. Des investissements très risqués dans le domaine de la technologie médicale sont montés en puissance : en France, nous avons financé en particulier Carmat, le projet Germitec à Bordeaux, par lequel une petite entreprise a mis en place un système extrêmement performant pour tenter de réduire les maladies nosocomiales, ou encore Inventiva à Dijon, entreprise qui développe des technologies pour lutter contre la stéato-hépatite non alcoolique, que l'on appelle maladie de Nash. Nous espérons ainsi faire émerger des champions européens, qui contribuent à notre souveraineté. Nous avons également financé en Allemagne une entreprise développant une technologie considérée comme révolutionnaire par les médecins présents dans notre équipe, utile pour les traitements des cancers. Cette entreprise, c'est BioNTech, et cette technologie, c'est l'ARN messager. Lorsque BioNTech, au début de la crise covid, a sollicité nos financements, car elle pensait que sa technologie pouvait être efficace dans la lutte contre le covid, nous l'avons accepté. Nous finançons ces projets, parce que nous considérons que c'est important pour notre souveraineté.