Intervention de Ambroise Fayolle

Commission des affaires européennes — Réunion du 25 janvier 2024 à 8h40
Institutions européennes — Audition de M. Ambroise Fayolle vice-président de la banque européenne d'investissement bei

Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d'investissement :

Bien sûr, faire de l'euro une monnaie puissante fait partie de nos objectifs, et d'ailleurs des objectifs fixés par certains mandats de la Commission européenne, qui nous demandent des décaissements en euros. Nous essayons, autant que nous le pouvons, que nos financements soient faits en euros. La limite, c'est que nos partenaires en dehors de l'Europe préfèrent souvent être financés dans d'autres monnaies, qui ne sont pas toujours le dollar. En tant qu'ancien dirigeant de l'Agence France Trésor (AFT), je sais qu'il s'agit d'une priorité pour développer l'euro comme monnaie forte.

Nous avons des partenariats importants, mais qui ne sont pas exclusifs. Deux moyens existent pour avoir un partenariat avec la BEI : des entreprises viennent voir notre bureau en France, et sont directement financées ; ou bien nous conduisons des partenariats avec la CDC, BPI France, la Banque des territoires ou CDC habitat, ainsi qu'avec des banques privées, pour faire en sorte qu'elles financent encore davantage de prêts en faveur des PME.

Nous tentons donc de développer nos partenariats avec les institutions financières, mais également nos financements directs avec les acteurs, souvent des start-up ou des entreprises de taille intermédiaire.

Je ne peux pas vous répondre concernant votre exemple précis relatif à des hôpitaux privés en dehors de l'Union européenne. L'instruction des projets financés en dehors de l'Union est aussi rigoureuse que ceux financés en Europe. Nous défendons en particulier les valeurs européennes sur tous les projets que nous finançons.

La biodiversité fait partie des éléments sur lesquels nous souhaitons mettre l'accent, avec l'adaptation au changement climatique. Nous avons en effet changé d'orientation l'année dernière concernant la biodiversité. Dans ce domaine, les projets sont souvent de petite taille. La BEI finance des projets en moyenne de l'ordre de 100 millions d'euros, donc cela représente une difficulté pour nous, mais je suis convaincu que nous en financerons davantage les prochaines années.

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