Je vous remercie pour votre présentation. Je constate que le dispositif présenté est particulièrement complexe et il est difficile de visualiser l'ensemble des adaptations et différenciations qu'il comporte.
Pour l'essentiel, je crois effectivement que les élections européennes offriront un terrain de jeu idéal aux anti-européens pour dénoncer, comme à leur habitude, le carcan européen et marquer leur préférence pour la souveraineté nationale versus l'intégration ou la cohésion européenne. Ils tiendront ce discours quoi qu'il arrive mais il est souhaitable que nous parvenions, avant l'échéance électorale, à caler quelques éléments qui ne leur faciliteraient pas la tâche en montrant qu'une voix commune assez réaliste s'est exprimée pour ne pas se contenter de la simple continuation des règles financières devenues obsolètes ou de la situation transitoire actuelle.
Je suis donc en phase avec les préconisations de nos rapporteures. En effet, la difficulté est qu'on ne peut pas se contenter de dire qu'il faut stabiliser la situation et éviter de donner libre cours à ce que André Reichardt appelle les errements du passé. Encore faut-il montrer que si on ne réalise pas ces fameux investissements verts et si on bride l'investissement public, on s'expose à des coûts considérables et à des catastrophes. De ce point de vue, nos rapporteures formulent des propositions, des remarques et des critiques très intéressantes.