Je vous avais fait part, avant la réunion du Conseil européen, de mes inquiétudes sur le budget de l'Union ; celles-ci demeurent, malgré vos explications. Nous manquons d'éléments probants sur les recettes et sur les ressources propres, alors que se profilent des dépenses importantes. Vous avez dit qu'il était hors de question que les États membres augmentent leur contribution ; je suis d'accord. Reste que les dépenses sont devant nous, à commencer par les 50 milliards d'euros pour l'Ukraine, qui ne me semblent pas être assortis de garanties à ce stade. Je reste dubitatif sur la façon dont l'Union relèvera ces défis budgétaires. Quand j'ai pris la présidence de notre commission, on ne se posait pas la question ; aujourd'hui, le manque de ressources est une vraie inquiétude.
Merci d'avoir fait un point sur le Proche-Orient.
Vous avez évoqué la libre circulation au sein de l'Union, ce qui me conduit à vous interroger sur l'avancée des discussions avec la Roumanie, qui demande à intégrer l'espace Schengen. Il faudrait avoir de la visibilité à ce sujet, d'autant que la Moldavie frappe à la porte, et que 80 % des Moldaves détiennent un passeport roumain. C'est un point de vigilance.