Grâce au statut d’EPIC, l’agence pourra faire appel à des financements privés, gérés selon une comptabilité privée, laquelle est, vous en conviendrez, plus facile à consulter et à bâtir qu’une comptabilité publique. Elle pourra lever des cofinancements, lever des fonds de l’Union européenne et des organisations internationales, comme la Banque mondiale. C’est essentiel dans la perspective d’un rattachement du réseau à l’agence.
Le statut d’EPIC a aussi une incidence en termes de politique des ressources humaines. Vous le savez, le droit contractuel de la fonction publique limite dans le temps la durée des contrats. Parfois, il nous interdit de garder des personnels de qualité au-delà d’une certaine durée. Grâce au statut d’EPIC, ces personnels pourront notamment rester en contrat à durée indéterminée, ce qui participera à la professionnalisation souhaitée.
Vous me parlez de justice sociale. Eh bien, un établissement public administratif est paradoxalement moins protecteur. Il ne nous autoriserait pas à garder les personnels pour une durée indéterminée ! Le plus souvent, nous serions obligés de nous en défaire au bout de cinq ans.
Mesdames, messieurs les sénateurs, le projet de loi que vous examinez est une partie d’un effort plus vaste, qui ne néglige pas la question des ressources financières et des ressources humaines. N’oublions pas que notre réseau produit déjà des ressources propres et que la part de son autofinancement ne cesse de croître.
Pour ce qui est des crédits publics, j’ai interrompu en 2009 une baisse historique et continue, engagée en 2000 par un gouvernement auquel nous avons participé ensemble, chère Catherine Tasca ; vous voyez, cela arrive aux meilleurs gouvernements ! §À partir de 2000, ce fut le grand plongeon !
J’ai obtenu 40 millions d’euros pour moderniser en profondeur le réseau. Jamais cela n’avait été fait !