Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 22 février 2010 à 14h30
Action extérieure de l'état — Discussion d'un projet de loi en procédure accélérée

Bernard Kouchner, ministre :

Toutefois, j’ai demandé à la direction financière du ministère de sanctuariser les crédits budgétaires et de répartir la taxation sur le reste des crédits.

Voilà notre feuille de route pour l’année 2010.

Pour l’avenir, gageons que nous n’aurons pas de grand emprunt à financer tous les ans et que les crédits culturels pourront être pérennisés et surtout augmentés. Je m’engage à tenter d’y parvenir avec acharnement. Je veux que cette réforme soit soutenue financièrement. C’est le souhait du Gouvernement.

Mesdames, messieurs les sénateurs, la question des ressources humaines est tout aussi importante. L’agence que nous créons contribuera à professionnaliser notre réseau. Cette professionnalisation, je l’ai déjà engagée dans deux domaines, la formation et le recrutement.

J’évoquerai d’abord la formation. J’ai mis en place un plan massif à destination de nos personnels, expatriés et recrutés locaux. Comment gérer un établissement culturel ? Comment exporter les produits de notre industrie culturelle ? Comment monter un projet, obtenir des cofinancements, trouver des mécènes ? Cela s’apprend !

L’un des volets de la réforme consiste bien sûr à développer un dialogue rénové avec nos partenaires, notamment avec les Alliances françaises. Ne confondons pas ces deux réseaux. Ils ont tous deux leur utilité et ne sont pas concurrents. D’ailleurs, le label unique dont nous parlons aujourd’hui s’applique seulement au réseau public, celui qui est formé par l’agence et les centres culturels. Les Alliances Françaises sont des associations privées de droit local et elles conservent leur dénomination. Elles constituent un atout formidable et sont l’expression éclatante de l’intérêt que les sociétés civiles étrangères portent spontanément à la culture française. C’est une chance et une richesse, mais nous n’avons pas vocation à tout régenter ! Avec Jean-Pierre Delaunoy, les projets seront complémentaires et productifs.

Mesdames, messieurs les sénateurs, notre rayonnement et notre influence ne nous imposent pas seulement de renforcer notre présence dans l’espace culturel mondial. Si nous voulons continuer à peser dans le monde, il nous faut aussi améliorer l’action de nos centres de formation supérieure, de recherche, d’expertise. C’est le second objectif de ce projet de loi.

Nous savons que la formation supérieure est désormais devenue concurrentielle. Des millions d’étudiants franchissent chaque année les frontières de leur pays pour se former à l’étranger. Dans cette saine compétition, la France n’est pas mal placée.

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