D’une manière générale, dans une administration aussi monolithique que la nôtre, dans de nombreux ministères, on aurait intérêt à procéder par voie expérimentale. Alors, pourquoi pas dans ce domaine, puisqu’on a tant de mal à avancer globalement ?
Permettez-moi maintenant d’aborder brièvement le rôle des conseillers culturels. J’apporterai une petite touche d’immodestie, en évoquant quelques propos que j’ai tenus, alors que je publiais l’un des nombreux rapports qui ont été cités.
Dans un journal du soir, j’avais expliqué en substance qu’il fallait cesser de confondre la présence culturelle, c'est-à-dire la promotion de la culture française dans un pays ou une ville donné, et le centre culturel, un lieu dont le rayonnement est forcément limité.
À cet égard, je reprendrai volontiers les propos de notre collègue et ami André Trillard : le conseiller culturel doit maintenant être un passeur, qui doit chercher des relais avec les établissements culturels du pays dans lequel il exerce sa mission. C’est même son travail essentiel ! En effet, il ne suffit pas de prévoir la diffusion d’un film dans une salle de trois cents places pour considérer qu’on a servi le rayonnement de la France ! Le rayonnement culturel, aujourd’hui, c’est tout autre chose ! Et tel doit être l’objectif de nos conseillers culturels, monsieur le ministre !