L’Assemblée des Français de l’étranger, qui a succédé au Conseil supérieur des Français de l’étranger créé en 1948, représente l’ensemble des Français établis hors de France. Elle a pour vocation d’éclairer le Gouvernement sur la présence française et sur le rayonnement de notre pays dans le monde. L’une de ses attributions essentielles, rappelée fort justement par M. Yung, est d’aider le Gouvernement à assurer une plus grande présence de la France à l’étranger dans les meilleures conditions possible, ce qui correspond parfaitement à la mission dévolue aux deux opérateurs créés par l’article 1er.
Mes chers collègues, voilà quelques semaines, nous avons eu un long débat sur les collectivités territoriales. Or l’Assemblée des Français de l’étranger est une assemblée extraterritoriale, certes, mais c’est notre assemblée, sur le plan local, régional. Monsieur le président de la commission des affaires étrangères, il n’y a aucun discrédit à représenter la France ainsi « sortie » des frontières. Au contraire, c’est une position courageuse, qui doit être prise en compte, car notre objectif est de permettre à notre pays d’être davantage présent sur la scène internationale.
Alors que, tout récemment encore, il semblait incompréhensible que le conseil d’administration d’un EPIC statuant sur les attributions de la région ne comprenne aucun conseiller régional parmi ses membres, il serait contreproductif aujourd'hui d’adopter une disposition exactement inverse, sous prétexte qu’il s’agit des Français de l’étranger.
Si une assemblée est instituée, c’est pour travailler et apporter des résultats !
De surcroît, de toutes les assemblées élues au suffrage universel, l’Assemblée des Français de l’étranger est celle où le taux de participation est le plus élevé : ses membres sont présents, travaillent, s’impliquent.
Grâce aux postes diplomatiques et consulaires, le Gouvernement dispose d’un réseau d’information remarquable, que j’appelle le « réseau des gouvernements et de la diplomatie ». Il a aussi un outil fantastique, le réseau des élus à l’Assemblée des Français de l’étranger, qui, eux, vivant parmi le peuple et les citoyens des pays où ils sont en poste, connaissent leurs sentiments et peuvent faire remonter l’information. C’est essentiel pour bien définir l’action qui doit être menée, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour développer la présence française à l’étranger.
Aussi, mes chers collègues, j’espère que vous comprendrez cet appel solennel et que vous voterez l’amendement n° 1 rectifié, qui vise deux membres élus par l’AFE, afin que soient représentées la majorité et l’opposition.