Il n’est plus besoin de se déplacer, d’entrer dans un casino ou sur un champ de courses, ni même d’avoir à soutenir le regard des habitués et du patron du bar-tabac qui reçoit les paris du PMU et distribue les jeux de La Française des Jeux. Il n’y a donc plus d’encadrement social, aussi faible soit-il.
Le rapport au jeu se transforme également. Chaque année se développent de nouveaux jeux, qui s’alignent progressivement sur le modèle de la machine à sous, celui des sensations fortes sans réflexion aucune, celui de la montée d’adrénaline et du résultat immédiat qui donne envie, s’il est négatif, de se refaire et, s’il est positif, de continuer.
Tout cela est conçu pour plaire et faire pratiquer le plus possible. On comprend facilement comment chacun peut glisser vers la dépendance. Le Gouvernement a, je crois, demandé des études épidémiologiques sur le risque lié au jeu. Madame la ministre, quels en sont les résultats ? Comment envisagez-vous de lutter contre le caractère désormais plus fortement addictif du jeu d’argent et la cohorte de ruines financières et morales qu’il traîne avec lui ?
Parallèlement au jeu d’argent, une nouvelle forme d’addiction, le jeu vidéo, suscite désormais des inquiétudes chez tous les parents, qui n’ont pas toujours les moyens d’en maîtriser la consommation par leurs enfants. Le plus souvent, Dieu merci !, ceux-ci délaisseront, l’âge venu, leur écran d’ordinateur pour d’autres conquêtes.