Intervention de Gérard Larcher

Réunion du 22 décembre 2009 à 14h30
Allocution de m. le président du sénat

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher, président :

C’est, me semble-t-il, l’une des bases de notre « vouloir vivre ensemble » sénatorial.

C’est au nom du principe de collégialité que nous avons renforcé le rôle de la conférence des présidents et du bureau du Sénat, qui sont véritablement devenus nos instances politiques communes de décision.

À cet égard, je tiens à saluer l’action décisive d’une autre de nos instances collectives, le conseil de questure. Je rappelle que le conseil a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre et dans l’exécution des objectifs que nous avons décidés ensemble depuis novembre 2008 : le recentrage de nos activités sur les missions que nous attribue la Constitution ; la transparence, l’optimisation et le contrôle interne, avec la commission spéciale chargée du contrôle des comptes et de l'évaluation interne ; la stabilisation de notre budget au niveau de 2008 pour les trois exercices 2009, 2010 et 2011 ; l’optimisation de nos moyens humains – mais aussi immobiliers et matériels - en considération de l’évolution de nos missions.

Ces mesures étaient nécessaires, nous en sommes responsables devant nos concitoyens.

C’est dans cet esprit collectif, aussi, que nous avons voulu intensifier notre politique de communication.

Nous placerons cette ambition au service, et sous le contrôle, du pluralisme de notre assemblée. Nous allons la soumettre au principe de l’équité de traitement entre les travaux de chacun d’entre nous et de chacune de nos instances collectives de travail, au premier rang desquelles nos commissions et, bien sûr, sous leur responsabilité, nos groupes politiques.

Je voudrais également souligner la mise en place de deux structures nouvelles, parce qu’elles me semblent porteuses pour l’avenir de nos travaux et parce qu’elles soulignent deux expertises particulières du Sénat : la délégation sénatoriale à la prospective et la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation, qui viennent s’ajouter à la délégation parlementaire aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes et à l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Vous me permettrez d’ajouter un mot sur deux initiatives que nous avons prises ensemble au sein du bureau, mais sur proposition de certains de nos collègues. Elles illustrent la conception de la vie publique qui est celle du Sénat.

Au mois d’octobre 2009, en concertation avec l’Assemblée nationale, notre bureau a adopté un dispositif d’encadrement de l’action des groupes d’intérêt. Cette volonté de transparence me paraissait nécessaire ; la mesure ne constitue qu’une première étape.

Le bureau a également décidé la création d’un comité de déontologie parlementaire. Loin de n’être qu’un symbole, c’est le fruit de la rencontre de deux observations, l’une de M. Robert Badinter, l’autre de M. Josselin de Rohan. Ce besoin d’éthique est tout à la fois un signal et une ambition.

Avant de nous quitter pour un repos plus mérité que jamais, me semble-t-il, et à la veille d’une année nouvelle, je voudrais saluer, en notre nom à tous, ceux qui ont travaillé à nos côtés tout au long de cette année de travail intense et de changements profonds.

Ce travail, ces changements, ces rodages ont beaucoup sollicité les fonctionnaires du Sénat, ainsi que les collaborateurs des groupes politiques et les assistants des sénateurs et des sénatrices. L’adaptation à un contexte institutionnel nouveau a modifié, autant que les nôtres, leurs conditions de travail, dans des proportions qui, pour certains, ont parfois été aux limites de ce qu’il est physiquement et psychologiquement supportable. J’en suis conscient. Je voudrais leur dire que cela n’a échappé à aucun d’entre nous. Je leur exprime notre gratitude à cet instant.

Je voudrais aussi remercier Public Sénat ainsi que les professionnels de la presse écrite et audiovisuelle, qui ont, je dois le dire, suivi nos travaux avec plus de constance tout au long de cette année de changement. Ils ont rendu compte de ce que, dans nos diversités et avec nos convictions, nous avons essayé de faire pour que le Sénat joue pleinement son rôle.

Mes chers collègues, à la fin de cette année, je forme le vœu que nous puissions, dans le respect des convictions de chacun et de notre institution, imprimer dès le mois de janvier 2010, année où nous aurons des rendez-vous extrêmement importants, la marque si particulière que le Sénat apporte à la démocratie dans notre pays. Notre pays en a besoin, tant il se cherche des repères.

Parce que nous sommes issus des territoires et parce que nous les représentons, nous pouvons incarner à la fois la stabilité et, dans le même temps, le dynamisme et l’avenir.

Permettez-moi pour conclure de vous souhaiter à toutes et à tous de très heureuses fêtes et une excellente année 2010.

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