Intervention de Michel Billout

Réunion du 15 décembre 2004 à 15h00
Service garanti dans les transports publics de voyageurs — Discussion d'une question orale avec débat

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

Les Français attendent des engagements, monsieur le ministre, pour que leur vie quotidienne connaisse une véritable amélioration, pas seulement en temps de grèves, mais tous les jours. Ce sont la déréglementation, la dégradation de la qualité des services et les atteintes aux droits sociaux des salariés qui sont à l'origine à la fois des conflits et des manquements aux obligations de service public.

Selon Jean Sivadière, président de la Fédération nationale des associations d'usagers de transports, la FNAUT, « si les syndicats sont crispés sur des situations acquises, cela s'explique parce que la collectivité n'offre pas d'ambition aux transports publics. Le Gouvernement supprime les subventions pour le transport urbain, il supprime des lignes, ferme des gares. Difficile pour les syndicats de ne pas se crisper quand le dialogue social est à sens unique et que ce sens est celui de la régression. »

La seule voie possible pour garantir la paix sociale à la SNCF, à la RATP et dans les autres entreprises de transport public, c'est donc de se donner les moyens de la mise en oeuvre d'un service de qualité, de réaliser les investissements nécessaires en matière d'infrastructures et de matériel roulant et d'assurer une présence humaine suffisante.

Apparemment, ces questions-là soucient beaucoup moins le Gouvernement et les parlementaires de la majorité ; nous avons eu l'occasion de nous en apercevoir, notamment lors de l'examen du budget des transports terrestres.

Les grèves ne sont jamais conduites de gaieté de coeur. Ceux qui en ont mené le savent mieux que quiconque.

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