Malheureusement, on ne peut comparer que ce qui est comparable. Le cas français - je suis d'accord avec Philippe Arnaud - doit sûrement relever de ce qu'on appelle l'exception culturelle.
En effet, comment comparer des Etats dans lesquels le taux de syndicalisation est élevé, le nombre de syndicats limité - un en Europe du Nord et deux ou trois en Europe du Sud - la discipline syndicale traditionnelle, avec un pays caractérisé par le faible taux de syndicalisation, la balkanisation des appareils syndicaux, l'absence d'autorité de ceux-ci qui favorise les mouvements sporadiques, les revendications micro-corporatistes et l'influence de groupes radicaux adversaires résolus de toute forme de représentation ?