Tout à fait !
Voilà à quoi peut aboutir ce mot !
Plus récemment, lors du colloque sur l’évolution organisé par le ministre Xavier Darcos à destination des universitaires et inspecteurs, le généticien Pierre-Henri Gouyon a mis en évidence les liens entre la banalisation du mot « race », la hiérarchie basée sur les différences et la tentation d’eugénisme. Ont ainsi été rappelés les écrits de Charles Davenport, biologiste diplômé de Harvard, en 1929 : « dégénérescence due aux mariages mixtes ».
A également été rappelé le bureau d’Harry Laughlin, aux USA, Eugenics record office, travaillant sur le risque de dégénérescence raciale et initiant, on n’en parle pas assez, 64 000 stérilisations dans trente-trois États d’Amérique, de 1900 à 1970. Vingt-sept États, dont la Californie, l’Utah et l’Oregon, pratiquaient encore des stérilisations en 1956 au nom du concept de race. Celles-ci frappaient les handicapés, mais aussi les Amérindiens et les métis, pour la sauvegarde de la race blanche.
Je souhaite donc que le Sénat se distingue, dans un texte où nous n’avons pas d’obligation de cohérence avec la terminologie européenne, en utilisant le mot « origine ».