Je crois en effet avoir eu l’honneur de présenter devant vous une grande réforme culturelle qui profitera à tous les Français, alors que les réformes et projets culturels ne concernent souvent en réalité que Paris. La France entière est concernée par cette réforme de l’audiovisuel, qui accroît l’offre culturelle et modifie notre rapport au temps et aux loisirs culturels, la télévision étant le premier média culturel pour l’ensemble des Français. Ces derniers en ressentent d’ailleurs déjà les effets.
Dans le cadre de cette loi importante, l’État s’engage. Assis sur des taxes que je crois fortes d’une véritable cohérence et d’une réelle légitimité, un financement est ainsi prévu pour plusieurs années.
La réforme crée également cette société unique dont nous avions souvent parlé. Cette idée a recueilli l’assentiment sur de nombreuses travées, me semble-t-il.
Une société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France sera également créée. Ainsi les synergies succèderont-elles à la dispersion des énergies.
De nouvelles possibilités sont également données aux chaînes privées par la transposition de la directive Services de médias audiovisuels, ou SMA, environ un an après son adoption par le Parlement européen, ce qui est tout de même très rapide. C’est à mon avis tout à fait positif : c’est effectivement l’ensemble de notre audiovisuel qui contribue au financement du cinéma et de la création.
Je voudrais évidemment remercier de tout cœur ceux qui ont joué un rôle très important dans l’examen de ce projet de loi : la commission des affaires culturelles, que M. Legendre préside avec passion et exigence et dont les rapporteurs – je les connais bien par ailleurs compte tenu des liens que la commission des affaires culturelles et le ministère de la culture et de la communication ont noué de longue date – ont accompli un travail considérable ; la commission des affaires économiques et son rapporteur Bruno Retailleau ; la commission des affaires étrangères, représentée par Robert del Picchia.
Je remercie également l’ensemble du groupe UMP, son président, tous ceux qui ont été assidus à ces débats et l’ensemble du Sénat. Je tiens en effet à remercier tous les sénateurs de la qualité des débats et de la haute tenue des échanges. Le projet de loi en sort modifié à bon escient et véritablement enrichi. Vous avez en outre mis en place tous les dispositifs qui permettront d’en assurer un suivi extrêmement attentif, mesdames, messieurs les sénateurs.
Je vous donne désormais rendez-vous dans un an, tout en notant que les Français se sont déjà approprié cette réforme et se l’approprieront toujours davantage.
Je conclurai par un mot de Françoise Giroud, à propos d’un tout autre projet, celui du centre Pompidou, qui avait essuyé nombre de critiques. Elle avait déclaré qu’après le temps de critiquer commençait peut-être le temps d’aimer et de construire. Je forme le même vœu à propos du projet de loi que vous venez d’examiner.