Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le sujet que nous abordons aujourd'hui n'est que la conséquence de la crise actuelle du logement.
Il me semble capital de rappeler que nous discutons de ce sujet au moment où le marché de l'immobilier est de plus en plus restreint.
Ce phénomène se manifeste par une hausse de 10 % des prix des appartements et de 11 % de ceux des maisons sur l'ensemble de la France, alors que ceux-ci avaient déjà augmenté de 15, 5 % en 2004 et de 14, 3 % en 2003, même si plusieurs opérateurs de l'immobilier nous disent qu'une stabilisation des prix va intervenir.
Il se manifeste également par une envolée des loyers du secteur privé due à un manque d'offre locative, par une hausse globale du prix du terrain à bâtir de 40 % entre 1999 et 2004 - chiffre cité dans le rapport du groupe de travail « foncier, logement », présidé par M. Braye - et par un déficit de construction de logements.
Ainsi, en 2002, le nombre de logements mis en chantier en Ile-de-France - environ 32 000 - représente le plus mauvais score enregistré depuis 1975, c'est-à-dire depuis que cette statistique est publiée.