Intervention de Christian Estrosi

Réunion du 7 juin 2006 à 15h00
Immigration et intégration — Articles additionnels avant le titre ier

Christian Estrosi, ministre délégué :

Le Gouvernement, en particulier Nicolas Sarkozy, est très attaché au codéveloppement, qui constitue un des dispositifs majeurs du présent projet de loi.

Le Gouvernement est donc très favorable au dispositif novateur que vous nous proposez, monsieur Pelletier. Avec vos collègues des groupes UMP, dont M. Portelli, et UC-UDF, notamment Mme Dini, mais aussi avec l'ensemble du groupe du RDSE, en particulier le président du parti radical, M. Baylet, dont chacun connaît les compétences en matière d'affaires étrangères, vous nous proposez d'apporter une réponse à un enjeu considérable. Il s'agit en effet, avec le compte épargne codéveloppement, de créer un levier de mobilisation de l'épargne des migrants résidant en France en faveur de l'investissement dans leur pays d'origine.

Chaque année, je tiens à le rappeler, les immigrés qui résident dans notre pays transfèrent vers leur pays d'origine des fonds très importants que l'on évalue entre 2 milliards et 8 milliards d'euros. Plus précisément, en 2004, ces transferts auraient atteint 2, 540 milliards d'euros selon l'évaluation de la Banque de France et 7, 850 milliards d'euros selon l'estimation faite par un groupe d'étude animé par M. Charles Milhaud, président du directoire de la Caisse nationale des caisses d'épargne et de prévoyance, à qui Nicolas Sarkozy a confié le soin de travailler sur ces questions.

Ces chiffres, considérables, sont à comparer au montant de l'aide publique au développement : 8, 2 milliards d'euros en 2005, soit, je le rappelle, 0, 47 % du produit intérieur brut.

Nous devons donc aider les migrants à orienter leur épargne vers des projets réellement utiles au développement de leur pays.

Aujourd'hui, il faut savoir que 80 % des fonds transférés par les immigrés sont utilisés à des fins de consommation courante.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion