Pour laisser au dialogue le temps nécessaire, je limiterai mon propos à deux remarques principales, visant, d’une part, à montrer comment ce plan de relance s’inscrit dans un dispositif anticrise complet, et, d’autre part, à essayer de mesurer les effets que l’on peut attendre de ce dispositif.
Se doter d’un dispositif « brise-crise », c’est d’abord faire un choix économique ciblé pour relancer l’économie. Jean-Paul Fitoussi, président de l’Observatoire français des conjonctures économiques, l’ OFCE, a déclaré, dans un article du 7 janvier dernier, que le plan mis en œuvre en France « est globalement satisfaisant » relevant que les mesures « sont principalement axées sur l’investissement et l’aide à la trésorerie des entreprises qui en ont besoin. »
Ce plan de relance, qui vient d’être commenté, s’inscrit très clairement dans le cadre d’une séquence précise, qui a commencé par le plan de recapitalisation des établissements bancaires, adopté par la Haute Assemblée, qui s’est poursuivie avec un plan de financement des entreprises, destiné en particulier aux petites et moyennes entreprises, et qui se conclut donc avec le plan de relance qui vient de vous être brillamment présenté.
Je montrerai simplement dans quelle mesure l’inscription de ce plan de relance dans le dispositif anticrise global fait réellement sens.
Pour cela, je dois d’abord vous rappeler, en ce qui concerne le plan de financement et de recapitalisation des établissements bancaires, que, si vous ne l’aviez pas adopté, notre économie aurait connu sans aucun doute une véritable thrombose.
À cet égard – je reviens un instant sur ce dispositif qui est de nouveau d’actualité à l’occasion de l’émission de la deuxième tranche de recapitalisation –, nous avons demandé aux banques de prendre trois types d’engagement.