Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 21 janvier 2009 à 15h00
Loi de finances rectificative pour 2009 — Discussion de deux projets de loi le second étant déclaré d'urgence

Christine Lagarde, ministre :

Nous aurions pu aussi opter pour une baisse uniforme de tel ou tel impôt. Cependant, il faut savoir que les réductions d’impôt produisent des effets de deux natures.

D’une part, elles ont un caractère différé. Or nous souhaitons mettre en place des mesures qui produisent des effets le plus rapidement possible.

D’autre part, dans une période qui, reconnaissons-le, est marquée par la défiance de l’ensemble des consommateurs et des acteurs économiques à l’égard des circuits économiques – nous avons besoin de restaurer la confiance –, une baisse des impôts risque d’être captée par l’épargne sans profiter à la consommation. Or, en ce moment, nous avons besoin de favoriser non pas l’épargne, mais la consommation ou l’investissement.

L’effet multiplicateur de la baisse d’impôt est inférieur à l’effet multiplicateur de l’investissement. Une baisse d’un point du taux de TVA coûte 7 milliards d’euros et accroît le produit intérieur brut de 0, 1 %. Le même montant consacré à des investissements publics ou à des investissements mixtes publics et privés accroît le PIB de 0, 3 %.

Ainsi, selon qu’on choisit de réduire le taux de TVA ou de favoriser les investissements publics, l’effet multiplicateur varie de 1 à 3. Le choix qu’a fait le Gouvernement est clair, c’est celui de l’investissement.

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