Tout à fait, mais c’est pour un an ! Ici, il est question de bons à cinq ans avec un avantage fiscal et un taux d’intérêt de 2, 5 %.
Il y aurait à mon avis trois avantages à une telle création.
Premièrement, cela dégonflerait un peu l’épargne en surnombre qui est actuellement placée dans les bas de laine, et aiderait à la reprise de l’investissement dans ce pays.
Deuxièmement, cela nous sortirait quelque peu de la dépendance du marché mondial, notamment des fonds souverains étrangers et des fonds de pension étrangers, qui représentent actuellement 62 % de nos emprunts sur le plan international.
Troisièmement, cela permettrait de moraliser un peu l’activité des banques.
Monsieur le ministre, vous savez parfaitement que, à partir du moment où le placement en épargne liquide a été généralisé à toutes les banques, celles-ci, en offrant des conditions de garantie pour les placements supérieurs à 15 300 euros, ont drainé une partie de l’épargne alors qu’il aurait mieux valu voir cette dernière se diriger vers l’investissement.
Je plaide pour cette modification de l’alimentation, car nous rencontrerons forcément un problème de blocage sur le marché international en cours ou en fin d’année 2009.
Quand on a la responsabilité, aussi bien pour la sécurité sociale que pour l’État, d’emprunter plus de 200 milliards d’euros – 200 milliards d’euros pour l’État et 30 milliards d’euros pour la CADES –, il faut prévoir une série d’instruments qui nous permettront de mieux adapter notre financement à ce qui est nécessaire.
Telles sont, monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les deux propositions que je formule.
Je crois profondément que le Gouvernement a su prendre la mesure des problèmes que rencontrent les entreprises, les consommateurs et les ménages. Dans le cadre actuel du budget, la difficulté pour nous sera de revenir en arrière.
C’est pourquoi je partage entièrement la position de M. le rapporteur général, qui préconise des mesures réversibles, de courte durée, de manière à éviter d’aggraver, dans le futur, notre déficit budgétaire et notre recours à l’endettement.
Les deux projets de loi qui nous sont proposés vont dans le bon sens. C'est la raison pour laquelle je les voterai.