…ne doit pas faire illusion. Hier encore, à la bourse, le titre Renault a chuté de 8, 78 % et celui de PSA de 6, 48 %. II y a donc péril en la demeure. La nécessité d’un plan de relance et de sauvetage de cette filière s’avère absolument indispensable. Ce secteur est en effet crucial pour la France, d’autant qu’il est également grand pourvoyeur d’emplois.
C’est donc à juste titre, compte tenu de son importance économique, sociale et technologique, que le Président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé que l’État allait « mobiliser beaucoup d’argent » pour ce secteur.
Nos concitoyens, pour assurer leur mobilité, ont recours non pas à une solution, mais à plusieurs. Le Grenelle I de l’environnement, avec un rééquilibrage du partage de la voirie en faveur des transports collectifs en site propre, les TCSP, et des modes doux, nous fait entrer directement, pour ce qui concerne les déplacements, dans le xxie siècle.
C’est une évolution attendue qu’il faut poursuivre sans relâche, notamment par le biais d’une mise en valeur des centres-villes et d’un aménagement harmonieux du territoire.
Dans notre esprit, les modes de déplacement ne s’opposent pas, ils sont complémentaires les uns des autres, d’autant plus que la voiture, y compris dans nos pays où un très haut niveau de pénétration du marché a été atteint, continue souvent d’être le seul moyen de déplacement. Et je ne parle pas du fait que, dans l’ensemble des pays émergents, la population souhaite posséder le plus vite possible un véhicule automobile.
Si la voiture n’est plus l’alpha et l’oméga de la mobilité de nos concitoyens dans les pays développés, elle constitue néanmoins une filière économique exceptionnelle qui représente 1 % du PIB et 15 % des investissements dans la recherche et le développement en France.
Par ailleurs, les constructeurs français – ils sont de rang mondial, ce qui n’est pas si fréquent – doivent voir leur place confortée aux niveaux européen et international.
La filière automobile est un creuset d’innovation pour toute l’économie. Elle a atteint un niveau technologique remarquable. Il faut donc l’aider. Ainsi, le plan de relance prévu par le Gouvernement, qui est le bienvenu, précède un plan spécifique consacré à l’automobile.
En effet, le contexte est alarmant. Le solde commercial du secteur automobile français est devenu pour la première fois déficitaire en 2008, à hauteur d’environ un milliard d’euros.