Je partage tout à fait votre position, monsieur Billout : il ne faut pas négliger la filière charbonnière. Vous avez d'ailleurs eu raison de souligner l'existence de la centrale de Gardanne : c'est nous qui avons développé cette technologie fluidisée, qui permet d'utiliser du charbon de mauvaise qualité tout en émettant peu de CO2. Je regrette d'ailleurs que nous ne parvenions pas à exporter davantage cette technologie, notamment dans les pays qui ont du charbon de médiocre qualité.
Pour autant, monsieur Billout, l'objet de votre amendement n'a que peu de rapport avec votre présentation ! Il s'agit d'augmenter de 10 % à 15 % la proportion dans laquelle le ministre de l'énergie peut ordonner que les installations de production utilisant du charbon indigène comme énergie primaire soient appelées en priorité par le service gestionnaire du réseau de transport.
Cette disposition n'aurait que peu de portée pratique, puisque les installations utilisant du charbon vendent de facto leur production à EDF, qui fait appel à cette puissance dans les périodes de pointe. Ces capacités de production sont alors utilisées pour assurer la sécurité du réseau. Il n'y a donc pas lieu de modifier cette disposition dérogatoire, qui - vous nous le confirmerez, monsieur le ministre - est très peu appliquée.
La commission émet donc un avis défavorable sur cet amendement.