Monsieur le président, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mesdames, messieurs les sénateurs, depuis cent cinquante ans, Paris se réinvente et se projette dans l’avenir. À travers l’héritage du baron Haussmann, des urbanistes visionnaires du début du XXe siècle qu’étaient Le Corbusier ou les frères Perret, des bâtisseurs de l’après-guerre ou des architectes contemporains des grands projets, vous avez donné aux pouvoirs publics les moyens de construire la métropole du XXIe siècle.
La loi dont vous avez été, il y a un an, les artisans fera date, j’en suis sûr. Car la question urbaine est la question politique centrale de notre temps.
Le projet du Grand Paris, auquel vous avez donné vie, est une façon nouvelle de penser la ville du XXIe siècle et son environnement, une façon nouvelle de penser le monde de demain.
Mme Bricq et M. le rapporteur l’ont dit, la région capitale n’est pas une région comme les autres. Première région économique d’Europe, elle concentre à elle seule près de 30 % de la richesse nationale et elle est le moteur de notre économie nationale.
Parce qu’elle n’est pas comme les autres, la région capitale a besoin, encore plus qu’une autre région, d’une vision prospective de son développement et d’une formalisation de ses axes de développement dans un document unique, partagé entre la région d’Île-de-France et les autres collectivités locales, évidemment, mais également entre la région d’Île-de-France et l’État. Et c’est d’ailleurs tout le sens du SDRIF, comme l’explicite de façon claire, complète et synthétique M. Braye dans son excellent rapport.
Je tiens à saluer, après le rapporteur, l’engagement du président de la région d’Île-de-France, Jean-Paul Huchon, avec lequel j’ai conclu l’accord du 26 janvier 2011. Sans lui, il n’y aurait bien évidemment jamais eu d’accord.
Madame Bricq, pour être honnête avec vous, je ne sais pas si cet accord est ou sera « historique ». Selon moi, il n’appartient ni au pouvoir exécutif ni aux parlementaires de légiférer sur cette question.