Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, voilà environ un an, nous étions nombreux à appeler l’attention du secrétaire d’État chargé du développement de la région capitale sur les fragilités de son texte et sur l’impossibilité de bâtir un projet métropolitain sans obtenir l’aval des principaux intéressés, à savoir les citoyens et leurs représentants, sans même prendre le temps de les écouter.
Malgré le savoir-faire de Jean-Pierre Fourcade, nous nous sommes rarement heurtés à tant de mépris et d’indifférence pleine de certitudes.
À en croire le secrétaire d’État chargé du développement de la région capitale de l’époque, seul l’État était porteur d’une vision stratégique pour l’Île-de-France. Il n’y avait plus qu’à signer des deux mains le projet de métro souterrain et de cluster sur le plateau de Saclay. Et il fallait le faire vite, car le temps manquait pour hisser notre région au niveau mondial.
Aussi fallait-il déroger au droit en ce qui concerne la tenue du débat public. Je rappelle que c’est à l’arraché que nous avons finalement obtenu des débats publics concomitants, en commission mixte paritaire.
Aussi fallait-il bloquer les projets régionaux, car le Grand huit était seul porteur de sens et de modernité. Sa réalisation devait être une priorité.
« Le temps presse ! » répétait à satiété M. Blanc, « Mes tunneliers attendent ! » Nous avons passé quelques nuits mémorables avec les fameux tunneliers de M. Blanc…