Monsieur le ministre, je ne peux pas dire que je suis satisfait de votre réponse.
D'une part, je souscris à la recommandation de la Cour des comptes appelant à « accroître la part des financements allouée à l’école primaire, en privilégiant le traitement de la difficulté scolaire ».
En effet, il est désormais indispensable de dépasser les « choix conjoncturels » et les « solutions provisoires », pour reprendre les termes mêmes des membres de l’Inspection générale de l’éducation nationale. Faut-il rappeler que, dans le rapport sur la préparation de la rentrée scolaire 2010, les inspecteurs généraux relevaient que les choix du ministère, notamment sur le plan budgétaire, n’étaient pas à même de « préparer l’avenir » ?
D'autre part, l’investissement dans la formation et, de façon générale, dans la matière grise ne devrait pas être soumis aux restrictions budgétaires. Cette idée est d’ailleurs partagée par les responsables de l’Allemagne et des États-Unis : bien qu’ayant engagé une réduction des dépenses publiques, ils ont décidé d’augmenter significativement leurs budgets consacrés à l’éducation et à la recherche. Je crois qu’ils ont raison et qu’il nous faudrait prendre ce chemin.