Intervention de Claude Bérit-Débat

Réunion du 26 octobre 2010 à 14h30
Questions cribles thématiques — La rentrée scolaire

Photo de Claude Bérit-DébatClaude Bérit-Débat :

Monsieur le ministre, selon le rapport de l’Inspection générale de l’éducation nationale, le budget de l’éducation prépare « assez peu l’avenir », notamment parce qu’il envisage, cette année encore, de supprimer 16 000 postes.

À l’occasion de cette rentrée, j’ai effectivement constaté dans mon département, la Dordogne, à quel point ce manque de perspectives est patent pour l’école maternelle et élémentaire.

Depuis 2006, un accord avec l’éducation nationale prévoyait des décharges pour les directeurs d’école et, en conséquence, le recrutement d’emplois vie scolaire, EVS.

Aujourd’hui, ces recrutements ne sont plus financés par le ministère. Sur le département, il manque 26 emplois, soit 10 % des EVS administratifs. On crée donc une véritable pénurie de moyens !

La pénurie, on la voit, d’abord, dans le domaine de l’accompagnement des enfants en situation de handicap, où les recrutements sont toujours notoirement insuffisants.

On la voit, ensuite, avec le démantèlement des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, les RASED.

On la voit, enfin, devant la réduction du nombre d’intervenants extérieurs, notamment en ce qui concerne l’apprentissage des langues.

C’est encore plus vrai avec les fermetures de classes. À la rentrée, l’éducation nationale a fermé vingt et une classes en maternelle et en cours élémentaire, alors que, en 2009 et 2010, les effectifs de ces niveaux ont augmenté.

Les prévisions budgétaires vont donc à l’encontre de la réalité démographique du département.

Je terminerai, enfin, en évoquant la réforme catastrophique de la non-formation des professeurs stagiaires, qui a déjà conduit certains d’entre eux à renoncer à leur vocation.

Monsieur le ministre, en envisageant la création de mastersen alternance, vous reconnaissez implicitement les effets pervers de la mastérisation.

Ma question sur ce dernier point sera donc simple : cette prise de conscience tardive vous conduira-t-elle à convenir enfin de l’utilité et du rôle incontournable des Instituts universitaires de formation des maîtres, les IUFM ?

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