Intervention de Luc Chatel

Réunion du 26 octobre 2010 à 14h30
Questions cribles thématiques — La rentrée scolaire

Luc Chatel, ministre :

Lorsque l’on est à la tête du premier budget de l’État, qui emploie la moitié des fonctionnaires, on se doit de participer à un effort collectif de gestion de la dépense publique. Nous nous y employons, mais ce n’est pas au détriment de l’offre éducative.

Je rappelle simplement les chiffres suivants, monsieur le sénateur : on compte aujourd’hui environ 45 000 professeurs de plus qu’il y a vingt ans, c’est-à-dire au début des années 1990, alors que le nombre d’élèves dans le système éducatif a diminué de 600 000.

Dès lors, s’il suffisait de créer des postes de professeurs et d’ajouter des moyens aux moyens existants pour améliorer les résultats en matière éducative, cela se saurait et la France serait depuis longtemps la championne du monde de la réussite scolaire. Elle crèverait les plafonds des tests internationaux, notamment celui du Programme international pour le suivi des acquis des élèves, le PISA. Ce n’est pourtant pas le cas.

C’est la raison pour laquelle nous menons cette politique de gestion budgétaire avec discernement, comme je l’ai indiqué tout à l’heure.

Vous citiez, entre autres, l’accueil des enfants handicapés. Lors de cette rentrée scolaire, le nombre d’enfants handicapés accueillis au sein des établissements scolaires, en France, a encore progressé. Au cours de l’année 2011, ils seront plus de 200 000.

De la même façon, nous avons décidé de créer des postes, notamment dans les zones d’éducation prioritaires que nous évoquions tout à l’heure, pour tenir compte des réalités locales.

En outre, nous mettons en place des internats d’excellence en faveur des élèves qui sont issus de milieux défavorisés et qui réussissent à l’école, mais qui ont besoin d’être pris en charge.

Ainsi, comme vous le voyez, monsieur le sénateur, nous menons une politique réaliste.

L’éducation nationale reste une priorité pour le budget de l’État. Dans le cadre de la discussion budgétaire, intervenant dans un environnement contraint, que vous connaissez, le rôle du ministre de l’éducation nationale est de mener cette politique, je le redis, avec discernement, afin que l’argent soit affecté là où les besoins sont les plus grands pour la réussite de nos élèves.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion