Madame la présidente, mesdames, messieurs les sénateurs, je voudrais d'abord vous remercier d'avoir, dans un esprit républicain, dans un esprit de respect, de tolérance et de progrès, fait oeuvre utile.
Si je vous remercie, ce n'est pas tant au nom du Gouvernement qu'au nom des Françaises et des Français, à qui ce texte ouvre la perspective de progrès concrets.
Certes, la technique apparaît parfois d'un abord ardu. Mais ce qui va être perceptible par tous, sur l'ensemble du territoire national, c'est la multiplication par trois, pour 100 % de nos concitoyens, de l'offre télévisuelle gratuite, porteuse de chances supplémentaires, de découvertes, d'imaginaire et de tolérance, porteuse, tout simplement, d'un éventail plus large de connaissances.
Il est absolument essentiel que la technique serve les causes humanistes qui peuvent nous rassembler : renforcement du pluralisme de l'information par la concurrence et la diversité, renforcement du soutien à la création, renforcement des chances de promouvoir la culture pour tous.
Grâce à ce texte, notre pays sera au rendez-vous des évolutions technologiques. La haute définition, cela veut dire une qualité tout à fait exceptionnelle de son et d'image. La télévision mobile personnelle, cela veut dire la possibilité de recevoir les images de la télévision y compris lorsqu'on se déplace. Ce sont là des avancées considérables !
Il faut que cette grande chance réunisse et rassemble ; il faut tout simplement qu'elle soit partagée et comprise afin que le progrès, qui parfois fait peur, là, donne confiance.
Confiance, d'abord, dans celles et ceux qui ont eu la charge de l'imaginer et de le mettre en oeuvre ; je pense aux chercheurs, aux techniciens, à ce monde de l'intelligence que nous soutenons et qui rend possible ce progrès.
Confiance, ensuite, envers toutes celles et tous ceux qui vont l'utiliser : tous les professionnels des métiers techniques, bien sûr, mais aussi tous les artistes, tous les créateurs, tous ceux qui ont la charge du financement, aux journalistes, bref, à l'ensemble de celles et ceux qui font vivre la télévision dans notre pays, de celles et ceux qui ont la charge de concevoir, de produire et d'imaginer.
Monsieur le président de la commission des affaires culturelles, monsieur le rapporteur, monsieur le rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques, je tiens à vous dire qu'il a été pour moi et mon équipe particulièrement fécond de travailler avec vous : j'aime les gens passionnés, j'aime les éclaireurs. Quand les éclaireurs sont des gens passionnés... je suis sûr qu'ils iront au bout de leurs idées !
Vous aurez constaté que le Gouvernement était également passionné et avait, lui aussi, tenté de jouer un rôle d'éclaireur.
Ensemble nous avons fait, je le crois, oeuvre utile.
Me tournant vers chacun d'eux, je tiens aussi à remercier M. Ralite ainsi que celles et ceux qui ont soutenu les mêmes positions que lui dans ce débat ; à remercier M Lagauche ainsi que celles et ceux de son groupe qui l'ont accompagné dans ce débat, en particulier un de mes prédécesseurs, Mme Tasca ; à remercier Mme Morin-Desailly ainsi que celles et ceux qui, à ses côtés, ont fait montre d'une égale volonté de persuader.
Enfin, me tournant maintenant vers celles et ceux qui partagent l'intégralité de mes convictions, je tiens à les remercier de leur soutien.
Ce travail, nous l'avons mené en commun. Je suis heureux et fier - et je vous demande de faire vôtre cette fierté - que nous ayons su trouver à divers moments de ce débat des points d'unanimité. L'unanimité, ce n'est pas le plus petit dénominateur commun, ce n'est pas la grisaille, ce n'est pas la médiocrité ; l'unanimité, c'est savoir se rassembler.
Oui, je vous le dis avec humilité mais aussi avec beaucoup de confiance, je suis fier des rendez-vous tenus. Je suis fier que la TNT soit offerte à nos concitoyens. Je suis fier que nous ayons su arrêter les choix technologiques nécessaires, en nous appuyant sur le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour qu'il en assure ensuite la mise en oeuvre. Je suis fier d'avoir eu avec vous le courage, car il s'agissait bien de courage, de traiter la question du droit d'auteur à l'ère numérique.
Je suis extrêmement fier que, dans quelques jours, c'est-à-dire le 6 décembre, à vingt heures vingt, la chaîne d'information internationale France 24 voie le jour. En effet, dans une conjoncture internationale, et parfois intérieure, marquée par les violences, par les radicalités, par les intégrismes, tout ce qui contribue à la connaissance et à la diffusion de nos valeurs, à savoir la liberté, le pluralisme et l'humanisme, est essentiel.
Il nous faut maintenant veiller scrupuleusement à la mise en oeuvre concrète de ce progrès partout sur le territoire national : par voie hertzienne ou par voie satellitaire, il sera mis à la disposition de tous nos concitoyens.
C'est la feuille de route que m'ont confiée au début de cette année M. le Président de la République et M. le Premier ministre. Mesdames, messieurs les sénateurs, ensemble nous avons honoré ces rendez-vous, et je vous en remercie.