Le ministre d'État, deuxième personnage du Gouvernement, est ainsi pris en flagrant délit de mensonge.
Ce projet de loi, élaboré avec la complicité de la Commission européenne dont le dogme est « tout pour la finance, rien pour le public », a été rejeté par 94 % des personnels de EDF et de GDF. Il est rejeté par les usagers, par l'opinion publique.
Vous avez refusé d'examiner sérieusement les alternatives à la privatisation telles que la fusion de EDF-GDF dans un cadre public, ce qui était pourtant le bon sens.
Seul l'État peut préserver les entreprises des OPA et des financiers.
L'indépendance énergétique, la sécurité exigent, bien au contraire, la nationalisation de EDF et de GDF.
Partout dans notre monde, ce sont les États qui prennent en charge le secteur clé de l'énergie et vous voulez faire l'inverse.
Tout au long du débat à l'Assemblée nationale, vous avez évité de répondre sérieusement à des questions essentielles.
Pourquoi légiférer aujourd'hui, alors que nous ne connaissons toujours pas les conditions imposées par Bruxelles pour l'opération de fusion ?
C'est un chèque en blanc que les députés UMP vous ont signé. Le problème, c'est que, l'argent du compte, c'est le patrimoine industriel de la France !