Intervention de Claude Belot

Réunion du 18 mars 2009 à 14h30
Débat sur l'organisation et l'évolution des collectivités territoriales — Représentants de la mission temporaire sur l'organisation et l'évolution des collectivités territoriales

Photo de Claude BelotClaude Belot, président de la mission temporaire :

Cela signifie qu’elles ont démontré leur savoir-faire, leur sérieux technique et financier, pour la réussite de notre pays. Elles sont aujourd’hui appelées à participer à l’effort de relance de l’économie et je suis sûr qu’elles répondront à cet appel.

Mais, après l’effort de lucidité auquel nous nous sommes livrés, il faudra également avoir le courage de mettre un terme à un certain nombre d’anachronismes, car le monde change. De même, certaines innovations n’ont pas été aussi heureuses qu’on l’espérait et, les hommes étant ce qu’ils sont, certaines réformes n’ont pas toujours été appliquées comme elles auraient dû l’être ; je pense, notamment, à la loi sur l’intercommunalité. Il faut y mettre bon ordre, c’est évident !

Il y a cinquante ans, après la parution du livre de Jean-François Gravier, le général de Gaulle avait demandé à Olivier Guichard de traiter le problème : on ne pouvait plus se contenter du constat de l’existence de Paris au milieu du « désert français ». Lyon, Marseille, Lille, il faut le rappeler, faisaient partie de ce désert ! Il fallait créer des métropoles d’équilibre : elles existent désormais, et ne peuvent donc plus être administrées comme autrefois.

En conclusion, je voudrais citer les propos que m’a tenus l’ancien Premier ministre Édouard Balladur, dans la cour du Sénat, alors que je le reconduisais à sa voiture à l’issue de l’entretien passionnant que nous avions eu avec lui. Volontairement, pendant les travaux de la commission qu’il a lui-même présidée et avant leur publication, nous nous sommes abstenus de toute prise de position. « C’est vous – m’a-t-il dit - qui devrez assumer l’aboutissement de ces travaux. Ma tâche est terminée, vous en ferez ce que vous voudrez ou ce que vous pourrez, mais vous n’avez pas le droit de ne rien faire ! »

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