En ces temps difficiles, qui peut contester l’utilité d’une mesure permettant une redistribution forte au profit des salariés modestes, souvent durement touchés par la crise et dont certains ici se font les porte-parole ?
À cet instant, et puisque vous m’avez interrogé sur les chiffres, je rappellerai, madame Demontès, une réalité statistique : les ouvriers font en moyenne deux fois plus d’heures supplémentaires que les membres des professions intermédiaires, et six fois plus que les cadres ; quant à ceux des entreprises de moins de vingt salariés, ils font en moyenne trois fois plus d’heures supplémentaires que les autres.
À l’évidence, l’exonération des heures supplémentaires est donc d’abord une mesure en faveur du pouvoir d’achat des salariés modestes.