Il s’agit d’un amendement de repli.
La France, compte tenu de la qualité de sa signature – notre pays est toujours noté AAA par les fameuses agences de notation qui ont tendance à faire un peu trop la pluie et le gros temps sur les marchés monétaires et obligataires –, a la faculté de lever des ressources à un taux nettement moins élevé que la Grèce.
Le premier plan de soutien, rappelons-le, a été établi à un taux d’intérêt de 5 %. Quatorze pays de l’Union européenne sont partie prenante du nouveau plan. Tous n’ont bien sûr pas la qualité de signature de la France ou de l’Allemagne, ce qui signifie que certains, comme les deux pays cités à l’instant, vont réaliser une forme de plus-value, alors que les autres, en revanche, vont juste se retrouver au niveau de leur propre charge d’intérêts sur leur dette souveraine.
La France pourrait à notre avis montrer l’exemple. Cet amendement prévoit donc que les prêts soient accordés à la Grèce « à un taux égal à celui auquel la France parvient elle-même à emprunter sur le marché ».