Dernier d’une série visant à remettre en cause la manière dont l’Europe entend apporter son soutien aux pays en proie à des difficultés financières, l’amendement n° 86 constitue une proposition de moyen terme tendant à réduire le taux d’intérêt moyen de l’aide qui serait apportée par les autres pays membres.
Nous pouvons d’ailleurs trouver une solution autre que celles qui ont pour l’heure été avancées. À cet égard, j’ai le sentiment que la Banque centrale européenne devrait s’efforcer de sortir de ses difficultés à entendre ce qu’est réellement la situation vécue par les pays en crise.
La vraie solution pour les États membres de la zone euro réside sans doute dans la création par la Banque centrale européenne des liquidités dont ont besoin les acteurs économiques pour financer leurs investissements et leur activité.
L’autre solution serait, en dernière instance, que la Banque centrale européenne rachète elle-même la dette obligataire grecque, aux conditions qu’elle peut obtenir des marchés.
La République grecque pourrait ainsi sortir du marasme et de la récession économique que des années de moins-disant fiscal, de libéralisation à outrance et d’austérité ont provoqués. Il est donc nécessaire qu’elle parvienne à se libérer de ses obligations.
Nous n’en sommes pas là. Pour l’heure, nous constatons que, si quasiment aucune contrepartie n’avait été exigée en regard de l’aide apportée au secteur bancaire fin 2008, on demande aujourd’hui aux Grecs de vendre tout leur héritage public pour rembourser l’aide européenne.
Cet amendement vise donc à laisser à la France la faculté de proposer aux pays sollicitant l’intervention européenne un taux plus faible que celui qui est aujourd’hui pratiqué.
En l’occurrence, permettre à la Grèce de se relever plus rapidement de ses difficultés est le plus sûr moyen, nous semble-t-il, d’assurer la pérennité et la solidité du système euro.