Nous sommes confrontés à une hausse du nombre de violences aux personnes. Il s'agit - il faut dire la vérité - non pas des violences crapuleuses, mais des violences commises à l'intérieur des familles. Sont-elles plus nombreuses ou bien des femmes battues osent-elles enfin porter plainte, alors que, pendant tant d'années, la victime s'est sentie coupable ? Peu importe ! Que l'on soit victime d'un agresseur que l'on connaît ou victime d'un agresseur que l'on ne connaît pas, le résultat est le même. Mais chacun peut comprendre que les services de police et de gendarmerie, aujourd'hui, ne sont pas adaptés pour intervenir dans une famille qui est le théâtre de violences familiales ou conjugales. Face à cette réalité douloureuse, il nous faut évoluer.
Le nombre des mauvais traitements et des violences perpétrés contre les enfants a augmenté de près de 13 % : nous ne pouvons rester sans réaction ! Là encore, on m'objecte des tabous, au nom desquels il ne faudrait pas toucher à ces problèmes.
Je me souviens du petit Nicolas, du quartier de Hautepierre, qui n'a pu être sauvé à temps du fait de l'absence de coordination entre les neuf travailleurs sociaux qui s'occupaient de sa famille, quel que soit par ailleurs le dévouement de ces personnes. Cela doit tous nous interpeller !