Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous examinons aujourd'hui un projet de loi dit de « prévention » de la délinquance. Or de « prévention » il ne s'agit guère, voire pas du tout, comme en témoignent les journaux, par exemple Le Parisien d'aujourd'hui à propos d'actes barbares d'adolescentes. On peut lire en effet : « Mineurs délinquants : vers des sanctions plus sévères ». Il s'agit d'un texte de répression, dans la droite ligne de la loi de sécurité intérieure, la LSI, votée voilà seulement trois ans, en 2003.
S'agissant de la forme, je commencerai, monsieur le ministre, par vous féliciter. Associer, pour l'élaboration de ce projet de loi, le ministère de l'intérieur à ceux de la justice, de la santé, des collectivités territoriales, de la famille est une bonne chose. Je relève cependant une grave lacune : pourquoi ne pas avoir élargi cette collaboration au ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement ?