Intervention de André Boyer

Réunion du 19 octobre 2004 à 10h00
Questions orales — Conséquences pour l'agriculture des dispositifs anti-grêle

Photo de André BoyerAndré Boyer :

Monsieur le président, je salue cordialement votre accession à la vice-présidence.

Monsieur le ministre, depuis plus d'une vingtaine d'années, de nombreux élus de mon département du Lot, exprimant les interrogations et les préoccupations des agriculteurs, ont interrogé les pouvoirs publics sur les modalités d'action des avions anti-grêle et les conséquences, qu'ils jugent néfastes pour l'élevage, l'arboriculture et la trufficulture, des produits chimiques dispersés par voie aérienne en vue de prévenir les chutes de grêle.

Une enquête diligentée par la préfecture du Lot a confirmé que des arboriculteurs du Tarn-et-Garonne, département voisin, utilisaient un avion pour épandre des sels hydroscopiques dans les nuages d'orage afin de provoquer la chute de la pluie avant que l'eau ne se transforme en grêlons, sans qu'il soit possible d'identifier les « bons nuages » et ceux qu'il convient d'attaquer, ce qui conduit peut-être à les attaquer tous !

Cette pratique pose le problème de l'appropriation de l'atmosphère à des fins privées et, en dissipant l'orage avant qu'il atteigne les zones voisines et le département limitrophe, se révèle particulièrement préjudiciable aux producteurs agricoles victimes de la sécheresse par défaut de précipitations.

Monsieur le ministre, je vous serais reconnaissant de m'indiquer les moyens que vous envisagez de mettre en oeuvre afin d'établir la vérité sur ces pratiques de lutte contre la grêle et les mesures susceptibles d'être prises pour y mettre fin si elles s'avéraient préjudiciables.

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