La commission des finances du Sénat a très justement pointé les failles et les limites des programmations pluriannuelles, qu’elles soient nationales ou européennes.
Sans une hypothèse de croissance crédible et solide, aucun gouvernement ne saurait avoir une estimation fiable de ses recettes et, sans objectifs ou plafond de dépenses, aucun gouvernement ne saurait assainir durablement ses finances publiques.
Ce que l’on pourrait appeler le « risque » budgétaire est désormais largement répandu dans les pays occidentaux. Ce risque pèse aussi, directement et indirectement, sur la France. L’heure n’est plus aux déclarations d’intentions ou aux présentations optimistes. Il nous faut faire preuve aujourd’hui d’un engagement très responsable en matière de finances publiques.
Il y a un an, presque jour pour jour, les Européens étaient au chevet de nos amis grecs, dont la dette publique faisait alors l’objet d’attaques spéculatives, assez largement justifiées, d’ailleurs.
L’Irlande, dès l’automne, a elle aussi vu sa dette souveraine l’entraîner dans la crise.
Le Portugal est dans la tourmente, sans perspectives financières encore vraiment restaurées.
On craint que d’autres pays ne suivent. Comme disait le fabuliste, « ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » !