Intervention de Ladislas Poniatowski

Réunion du 5 avril 2005 à 16h00
Eau et milieux aquatiques — Suite de la discussion d'un projet de loi

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je m'exprimerai ici en tant que président non pas d'un syndicat d'eau ou d'assainissement, mais du groupe d'études sur la pêche, ce qui ne vous surprendra pas : il faut bien qu'il y ait au Sénat un groupe d'études traitant exclusivement de ce sujet !

Après nous être occupés des territoires ruraux, puis de la présence postale, nous nous attachons aujourd'hui à un autre élément structurant de notre ruralité : l'utilisation de l'eau douce sous toutes ses formes, et, bien sûr, la pêche.

Je forme le voeu que tous ici nous sachions, une fois encore, nous retrouver solidaires pour défendre des activités, des valeurs, des traditions, des femmes et des hommes qui nous sont chers.

Mon temps de parole est trop bref pour vous rappeler le caractère festif de la pêche d'étang, qui réunit des dizaines de personnes d'un village ou d'un canton, des parcours de pêche des communes ou des comités d'entreprise, qui constituent le seul lieu de distraction de centaines de milliers de nos concitoyens, des étangs de production et des piscicultures, sans oublier bien évidemment les sports d'eau vive. Tout cela représente une fraction de notre patrimoine rural commun, qui est toutefois traversé de multiples conflits d'usage que le présent projet de loi pourrait judicieusement apaiser.

Dès l'abord, je prie mes collègues des villes de m'excuser si je les surprends ou les ennuie en évoquant un premier conflit typiquement franco-français, celui qui oppose les « eaux libres » aux « eaux closes », les « eaux vives » aux « eaux privées ».

Quelques mots me suffiront pour dire que la volonté exprimée par le Parlement, en 1984, de maintenir le critère de communication du poisson a été bafouée. Il ne s'agit pas, en ce jour, de régler des comptes. Mais, heureusement, tous les pêcheurs, pisciculteurs et gestionnaires d'étangs en sont aujourd'hui conscients, et personne ne confond plus, si vous me permettez l'expression, « pompe à finances » et « pompe de relevage ».

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