Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 11 octobre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Vos scénarios ne tiennent pas. La croissance, appelée en béquille, se heurte déjà aux limites de la planète. Les projections du Conseil d’orientation des retraites, le COR, sur le retour progressif du plein emploi étaient illusoires.

Enfin, les promesses associées à la réforme Fillon n’ont pas été tenues : le chantier de la pénibilité n’a jamais été ouvert.

J’en viens maintenant aux propositions des écologistes, compatibles avec celles de nos collègues de gauche.

Je citerai la suppression pour moitié des exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires, qui rapporterait 5 milliards d’euros, la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires – 1, 5 milliard d’euros –, la réduction de 50 % du manque à gagner pour les caisses sur l’intéressement –1 milliard d’euros –, ainsi que sur l’épargne retraite des entreprises – 800 millions d’euros –, par une augmentation des prélèvements, le relèvement d’un point du taux de cotisation en dix ans –9, 4 milliards d’euros…

Je vous épargne la suite, car j’ai quelque chose de plus solennel à vous dire.

Nous avons été choqués que vous ayez employé le terme « nostalgie » dans votre réponse à Pierre Mauroy. Non, monsieur le ministre, faire référence au progrès social, ce n’est pas de la nostalgie ! En commettant cette indélicatesse, finalement, vous avez dévoilé vos intentions : mettre en œuvre la régression et le recul ! §

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