Intervention de Jean-Claude Danglot

Réunion du 11 octobre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Jean-Claude DanglotJean-Claude Danglot :

Cet amendement de notre groupe appelle un certain nombre d’observations.

La meunerie n’est pas le secteur de l’industrie agroalimentaire qui présente les éléments sociaux les plus défavorables aux salariés.

Ainsi, en 2003, indépendamment de l’adoption de la loi Fillon, le secteur a prolongé jusqu’à son terme l’application du mécanisme dit de « préretraite FNE » et s’est engagé dans une démarche en matière d’emploi des seniors qui ne néglige pas l’utilisation du dispositif des carrières longues.

En ce qui concerne plus précisément l’emploi des seniors, le secteur s’est fixé des objectifs en termes de maintien dans l’emploi accompagnés d’actions d’adaptation des postes de travail. Cela passe notamment par une reconnaissance des acquis de l’expérience et par la mise en place d’actions de tutorat et de transmission des savoirs techniques ouvriers.

Il ne faut évidemment pas idéaliser. La négociation collective peut se révéler âpre dans un secteur où le bilan des lois sur l’aménagement du temps de travail est mitigé par le développement du travail de nuit des hommes comme des femmes et par une annualisation des horaires qui a élargi l’amplitude des semaines de travail de nombreux salariés, même si elle a permis de donner un statut plus solide aux salariés saisonniers et intermittents présents dans le secteur.

Toujours est-il que, là encore, le recours aux horaires décalés, dans des conditions de travail qui ne sont pas nécessairement très favorables au maintien de la bonne santé physique des salariés, nous amène tout naturellement à revendiquer une sorte d’exception meunière pour la fixation de l’âge légal de départ à la retraite et pour l’âge légal de départ sans décote.

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