Intervention de Yves Daudigny

Réunion du 11 octobre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Yves DaudignyYves Daudigny :

Soutenir cet amendement, c’est vouloir essayer de réduire les effets néfastes d’une réforme, en particulier chez ceux de nos concitoyens qui sont les plus humbles et les plus fragiles.

Avec cette réforme, le Gouvernement arrive en quelque sorte « au bout du rouleau » sur le terrain social. C’est un peu comme si tout ce qu’il touchait était marqué du sceau de l’injustice.

En effet, nous l’avons dit et il faut le répéter, il faut dire la vérité aux Français : les bons petits soldats de la réduction du déficit seront bien les salariés qui travaillent depuis longtemps, ceux qui ont commencé à travailler dès leur plus jeune âge, avant vingt ans, ceux qui souvent sont les moins qualifiés et qui occupent les métiers les plus pénibles. Ils apporteront 20 milliards d’euros à la réforme. Dans le même temps, 1 % des ménages les plus aisés, ceux qui acquittent la tranche d’impôt à 40 %, seront imposés à 41 % et apporteront 230 millions d’euros.

Comment peut-on supporter l’idée que, pour combler un déficit créé à 50 % par la crise, 85 % des efforts soient fournis par les salariés ?

Votre réforme crée des oppositions entre les riches et les pauvres, entre les salariés et les détenteurs du capital, et même entre les travailleurs d’un même âge, ainsi qu’entre les différentes générations !

Si l’on voulait reprendre un slogan parmi ceux qui ont été scandés pendant les manifestations en le modifiant quelque peu, on dirait : « Cette retraite, c’est la Rolex à 50 ans, l’injustice à 62 ans et le couperet à 67 ans » !

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