Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 11 octobre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 6 suite, amendement 38

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Je voudrais plaider pour l’amendement n° 38, éventuellement sous-amendé, et interpeller le Gouvernement au nom de la cohérence. Il nous a tant vendu le vieillissement de la population qu’il faut aujourd’hui en tirer les conséquences.

Nous mesurons tous combien la dégénérescence et les maladies qui y sont associées vont croissant et à quel point les solutions ne sont pas adaptées.

Bien sûr, il y a celle des institutions privées. Dans ma région, d’ailleurs, elles sont transfrontalières : les gens s’en vont en Belgique placer les personnes qu’ils n’ont pas les moyens de faire accompagner dans notre région et en France. Quoi qu’il en soit, ces institutions privées sont coûteuses, elles ne répondent pas à nos envies de solidarité et, surtout, ne sont pas à la portée de tous.

Je voudrais défendre la cause de ces femmes ou de ces hommes qui sont accompagnants en raison de la complexité et de la dureté de leur tâche. On leur demande de l’empathie et des compétences sanitaires – y compris le respect des critères européens de « marche en avant » en faisant la cuisine, en épluchant des légumes…

Leur tâche est ingrate car les personnes qu’ils soignent sont parfois agressives ou taiseuses à cause de certaines maladies neurologiques et que l’on ne connaît pas toujours leurs besoins. Leur tâche est pénible car elle peut impliquer du portage ou encore parce qu’elle renvoie à l’intime dans le cas de la toilette.

En conséquence, je pense que cet amendement est tout à fait fondé. S’il y a une population qui mérite bien d’avoir une mesure dérogatoire sur cette loi, que nous considérons néanmoins injuste, c’est bien celle-là !

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