Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 11 octobre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Depuis une semaine, nous ne cessons de dire que cette réforme est profondément injuste.

Je rappelle que la contribution des personnes bénéficiant du bouclier fiscal au financement de cette réforme n’est que de 500 euros à 700 euros par an, ce qui est dérisoire par rapport à leurs revenus !

Il faut, dites-vous, être rigoureux et veiller aux dépenses ; fort bien ! Mais si l’on multipliait par deux, trois ou quatre ce que l’on demande aux Français protégés par le bouclier fiscal, ces derniers pourraient parfaitement assumer le coût de la réforme et il ne serait alors plus nécessaire de reculer l’âge à 67 ans.

Vous savez que d’autres choix sont possibles pour une réforme plus juste, pour une répartition plus équitable de la charge financière et des efforts demandés, et qu’ils permettraient très facilement de maintenir la limite à 65 ans. Tout le monde le sait et absolument personne ne peut démontrer le contraire !

J’ajoute qu’il faudrait aussi tenir compte de la pénibilité, car il existe bien des métiers pénibles qui doivent ouvrir des droits. Vous rendez-vous compte de ce que cela suppose d’exercer jusqu’à 67 ans certains emplois ? Dans le département où je suis né, le Pas-de-Calais, dans celui où j’ai passé ma jeunesse, le Nord, et dans celui où je vis aujourd’hui, le Loiret, je connais beaucoup d’ouvriers qui ne l’acceptent pas ; c’est même de toutes leurs fibres qu’ils le refusent !

À défaut de pouvoir vous l’expliquer, je vous livre une conviction qui vient du cœur et, contrairement à M. Virapoullé, je ne cherche pas à faire de la récupération !

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