Intervention de Pierre-Yves Collombat

Réunion du 11 octobre 2010 à 15h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat :

D’un côté, vous nous invitez à travailler plus longtemps ; de l’autre, vous laissez littéralement exploser le chômage, au nom, une fois encore, de l’arithmétique, de l’équilibre des comptes, au nom de nos enfants qui sont, à l’avenir, censés payer nos dettes… Mais c’est aujourd’hui que nous devons les payer, nos dettes ! Dans la société que vous organisez pour nos enfants, je ne sais pas de quelle retraite ils pourront bénéficier.

Quel est le fond du débat ? Le Président de la République l’a lui-même indiqué : il faut donner des gages aux marchés. Et pourquoi cela ? Parce que nous finançons notre déficit budgétaire et notre économie en recourant aux marchés et non plus par les moyens dont on disposait avant ces magnifiques réformes néolibérales, et comme cela se fait au Royaume-Uni et dans tous les pays qui ont une banque centrale habilitée à battre monnaie.

Dans la mesure où nous nous sommes mis dans les mains des marchés financiers, il faut bien leur donner des gages. Pour autant, vous le savez parfaitement, cette réforme ne réglera strictement rien, même du point de vue arithmétique, et il faudra recommencer. Mais qu’importe ! Entre-temps, on aura donné des gages aux marchés, donc on pourra continuer à emprunter, à faire semblant de mener une politique positive pour la France.

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