Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d’État, messieurs les ministres, mes chers collègues, le vent de liberté qui souffle sur le monde arabe a balayé deux dictatures méditerranéennes et ébranlé la troisième.
Pourtant, le despote qui, depuis quarante ans, maintient la Libye sous son joug n’a pas hésité à tirer sur son propre peuple, sous les yeux de la communauté internationale.
Nous ne pouvions rester insensibles aux images et aux témoignages qui font état de la sanglante répression dont se sont rendus coupables Kadhafi et sa clique. Pas davantage nous ne pouvions ignorer l’appel à l’aide que nous adressaient les insurgés qui luttaient contre cette répression avec des armes inégales.
Savoir et ne pas agir eût été, pour les démocraties, se rendre coupable de « non-assistance à nation en danger ». Nous avons trop longtemps fermé les yeux sur les incartades, les foucades et même les crimes du guide libyen, pour continuer à accepter qu’il viole ouvertement les droits de l’homme et s’en fasse gloire.