Intervention de Jean-Claude Gaudin

Réunion du 22 mars 2011 à 15h15
Situation en libye — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Jean-Claude GaudinJean-Claude Gaudin :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre d’État, messieurs les ministres, mes chers collègues, la France est aujourd’hui de nouveau engagée militairement sur la scène internationale. Mes premières pensées, comme celles de l’ensemble des sénateurs du groupe UMP, vont à nos soldats, dont nous connaissons le professionnalisme.

Ce débat est pour nous l’occasion de leur réaffirmer le soutien de la représentation nationale. Il se tient à un moment où la France pèse sur le cours de l’histoire vivante pour défendre un peuple et sa liberté. La parole française a été entendue et suivie par l’ONU. L’initiative du Président de la République, la force de conviction du ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes, et le travail de notre corps diplomatique ont permis l’adoption de la résolution 1973 par le Conseil des Nations unies le 17 mars dernier.

Grâce au soutien de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de la Ligue arabe, de l’Espagne, de la Norvège, du Danemark, de la Belgique, du Canada et d’autres nations, l’intervention militaire de la coalition doit protéger le peuple libyen face à une répression sanglante et sans limite.

Mes chers collègues, ce « moment français » correspond à l’adresse d’un triple message au monde, à un moment où celui-ci vit une succession de drames et de crises.

C’est, d’abord, l’affirmation de la primauté des principes de liberté.

C’est, ensuite, un moment rare de consensus national, lequel nécessite de faire fi des dissensions partisanes qui animent traditionnellement notre vie politique et dont nous avons tant de mal à nous défaire.

C’est, enfin, un message aux Français, qui sont attachés à la démocratie et sont conscients qu’elle est un privilège à partager avec tous les peuples.

Nos compatriotes suivent les événements du sud de la Méditerranée avec inquiétude et espoir. La déclaration du Gouvernement et ce débat doivent permettre de leur apporter une réponse. Nous sommes réunis cet après-midi dans cet hémicycle afin d’assumer pleinement notre mandat de parlementaire en nous exprimant sur la mise en application de la résolution 1973 sur la crise libyenne.

Ainsi les États peuvent-ils prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations et les territoires, y compris Benghazi, qui sont sous la menace d’une attaque des forces de Kadhafi. Concrètement, cette résolution permet la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne.

Pour la France, cela se traduit par l’engagement des forces aériennes et navales et le lancement de l’opération Harmattan. Vous me permettrez, mes chers collègues, de saluer l’action déjà efficace de notre ministre de la défense, Gérard Longuet

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