Je voterai, je l'ai déjà dit, l'amendement de la commission, mais l'explication de vote de Charles Revet me pousse à intervenir de nouveau. J'ai beaucoup apprécié la délicatesse avec laquelle il a déclaré comprendre l'esprit de cet amendement, tout en mettant en garde contre un alourdissement du dispositif.
Il ne faudrait surtout pas faire reposer les risques de lourdeur des procédures sur la présence d'un représentant des associations d'insertion ou de logement dans les commissions d'attribution ! Cette présence constitue une dimension essentielle de la lutte contre la misère et la pauvreté, instituée et rappelée dans les nombreuses lois et débats sur ce sujet : les personnes concernées doivent être partie prenante des politiques qui les concernent. C'est le fondement du dialogue social. Il s'agit d'un point très important. Il ne faut pas stigmatiser davantage ces associations et je remercie nos collègues d'y avoir été très attentifs.
L'amendement n° 82 est tout à fait équilibré. Des difficultés subsistent pour concrétiser cette politique et cette philosophie, essentielles dans l'insertion et dans la lutte contre la misère et l'exclusion. C'est notamment le cas dans le domaine du chômage : s'il ne faut pas chercher à institutionnaliser trop lourdement la représentation des chômeurs, il faut donner la parole aux associations. Or, nous n'avons pas encore trouvé aujourd'hui la façon de les intégrer, de leur faire une place dans le dialogue social.