Intervention de Marie-Agnès Labarre

Réunion du 22 mars 2011 à 15h15
Situation en libye — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Marie-Agnès LabarreMarie-Agnès Labarre :

Cette attitude a déshonoré la France et aura des conséquences importantes sur nos liens avec les pays du monde arabe.

À l’heure où je parle, le déroulement des opérations commence à être de plus en plus problématique. Depuis le début, nous regrettons que cette intervention militaire soit menée presque uniquement par des puissances de l’OTAN, de surcroît anciennes puissances coloniales. Il aurait été préférable que la Tunisie et l’Égypte soient davantage associées.

Surtout, nous nous opposons très fortement aux pressions actuelles pour donner le commandement des opérations à l’OTAN. En effet, notre opposition est totale quant à l’intervention directe de l’OTAN, que ce soit à l’échelon des structures de commandement ou à celui de la planification des opérations.

Par ailleurs, si nous soutenons la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne, nous estimons qu’il ne faut pas aller plus loin dans le soutien militaire aux insurgés. Il faut limiter les frappes aériennes à la stricte mise en place de la zone d’exclusion aérienne et ne pas procéder à d’autres opérations militaires aéroportées ou de débarquement, quand bien même ces opérations ne sont pas expressément exclues par la résolution de l’ONU. Ainsi, nous sommes frontalement opposés à tout déploiement d’une force d’occupation étrangère, sous quelque forme que ce soit.

De plus, nous exigeons du Gouvernement qu’au-delà de la séance d’aujourd'hui il nous tienne informés, en tant que membres de la représentation nationale, du déroulement des opérations sur place.

À ce titre, nous déplorons l’absence de vote au Parlement sur la participation de la France à l’intervention militaire.

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